KENTEL 1

 

 

 

L'alphabet breton est voisin de celui du français. Les lettres Q et X ne sont pas utilisées. La lettre C, toute seule, n'existe pas.

A
B
CH
C'H
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
R
S
T
U
V
W
Y
Z

 

 

Chaque lettre ne donne qu'un son. 

CH      de chat

C'H     n'existe pas en français. Il se rapproche du Buch (livre) allemand ou hijo (fils) espagnol. C'est une sorte de h très aspiré légèrement guttural.

G         de gars (toujours dur)

S          de salle. Il ne sera jamais utilisé pour le son [z].

V         en tête de mot : valise ; en finale souvent équivalent au [w] de water ; glav : pluie [glaw - glao]

W        de valise

 

OA      de bois

      de cran placé au milieu du mot (skañv : léger) ; de plat pour les désinences finales des verbes (kanañ    : chanter)

        de nid

       de fin

      de puñs (puits)  » [pince]

 

A la fin des mots, certaines consonnes se durcissent quand on les prononce. Voici les cas les plus fréquents :

G         devient             K         Annaig [anaïk]  mezeg (médecin) [mézèk]

D         devient             T          mad [mat] (bien) (ici, il s'agit du nom)

B         devient             P          mab [map] (fils)

Z          devient             S          kozh [kos] vieux

 

Ces changements ne se font pas si un mot commençant par une voyelle suit ces consonnes.

beleg ar barrez [bèlègarbarès] (le curé de la paroisse)

 

L'accent tonique en breton est très fortement marqué.

 

Dans un mot pris isolément, l'accent tonique tombe généralement sur l'avant-dernière syllabe (en français, le mot est accentué sur la dernière). Un mot breton contient autant de syllabes qu'il contient de voyelles ou groupe de voyelles :

            kaner n.m. kanerion : chanteur ('kaner) [kan - neur] et [kan - 'ne - rion]

Il existe cependant beaucoup de mots dont l'accent tombe sur la dernière syllabe.

 

Le Breton moderne a adopté « Demat » pour dire bonjour. Cela viendrait d'une vieille expression du Moyen-Age : "Demat ha gouloù deoc'h" (Bonjour et lumière à vous). Pour montrer que l'on a vu quelqu'un ou pour l'aborder, il existe d'autres formules très utilisées.

 

Mont a ra (mat ganeoc'h) ?              

Ça va (bien) ?                         

Aller ça fait (bien avec vous) ?

 

Mont a ra (mat ganit) ?                    

Ça va (bien) ?                         

Aller ça fait (bien avec toi) ?

 

Ya, mont a ra (mat ganin).                

Oui, ça va.                              

Aller ça fait (bien avec moi).

 

N' ez a ket.                                       

Ça ne va pas.

 

Mat eo an traoù ganit ?        

Ça va ? Tu vas bien ?              

Bien est (=sont) les choses avec toi ?

 

Mat eo an traoù ganeoc'h ? 

Ça va ? Vous allez bien ?         

Bien est (=sont) les choses avec vous ?

 

Ya, mat a-walc'h.                   

Oui, assez bien.                       

Oui, bien assez.

 

Ya, mat-kenañ.                      

Oui, tout à fait bien.                 

Oui, très bien.

 

N'int ket.                              

Non.                                       

Elles ne sont pas.

 

Penaos emañ ar bed ganit ?             

Comment ça va ?        

Comment est le monde avec toi ?

 

Penaos emañ ar bed ganeoc'h ?      

Comment ça va ?        

Comment est le monde avec vous ?

 

Mat a-walc'h.                                    

Assez bien                  

Bien assez.

 

 

Piv out ? Piv oc'h ?   

Qui es-tu ? Qui êtes-vous ?

 

X on.                          

Je suis X.                                            

X je suis.

 

X eo ma anv.              

Mon nom c'est X.                                

X c'est mon nom.        

 

Petra eo da anv ?      

Quel est ton nom ?

 

Petra eo ho anv ?      

Quel est votre nom ?

 

X eo ma anv.             

Mon nom c'est X.

 

Penaos e vez graet ac'hanout?  

Comment t'appelle-t-on ? 

Comment est-il fait de toi ?

 

Penaos e vez graet ac'hanoc'h ? 

Comment vous appelle-t-on ? 

Comment est-il fait de vous ?

 

X a vez graet ac'hanon.                    

On m'appelle X.                      

X est fait de moi.

 

 

Pelec'h emaout o chom ?     

Où habites-tu ?            

Où es-tu habitant ?

 

Pelec'h emaoc'h o chom ?   

Où habitez-vous ?        

Où êtes-vous habitant ?

 

E ti da dud emaout o chom ?

Tu habites chez tes parents ?  

Dans la maison de tes parents tu es habitant ?

 

E ti ho tud emaoc'h o chom ?          

Vous habitez chez vos parents ?

Dans la maison de vos parents vous êtes habitant ?

 

E Gwened emaon o chom.                

J'habite à Vannes.       

A Vannes je suis habitant.

 

E Kêr Gwened emaon o chom.        

J'habite dans la ville de Vannes.  

Dans le ville de Vannes je suis habitant.

 

 

 

micher n.f. -ioù : métier, profession

Peseurt micher a rez ?                     

Quel (genre de) métier fais-tu ?

 

Peseurt micher a rit ?                      

Quel (genre de) métier faites-vous ?

 

Mestr-skol on.                                  

Je suis instituteur.        

Instituteur je suis.

 

tredaner n.m. -ion : électricien

 

bezañ war e leve : être sur sa rente ( = être à la retraite.)

 

War ma leve emaon.             

Je suis à la retraire.      

A la retraite je suis.

 

 

Laouen on.                 Je suis content.

Laouen out.                Tu es content.

Laouen eo.                 Il est content.

Laouen eo.                 Elle est contente.

Laouen omp.              Nous sommes contents.

Laouen oc'h.              Vous êtes content(s).

Laouen int.                 Ils/elles sont content(e)s.

 

Laouen eur                 On est content

Cette forme conjuguée du verbe être est utilisée lorsqu 'elle exprime un ÉTAT (ponctuel, ou qui ne peut être jamais changé) :

 

Laouen on : Je suis content (maintenant, aujourd'hui)

Ur paotr out : Tu es un garçon (tu ne pourras changer cela ...)

 

Le verbe ÊTRE est exprimé de manière très précise en Breton, selon que ce verbe exprime un état, une habitude, une localisation.