KENTEL 2
QUESTION PELEC'H EMAÑ ? OÙ est-il /elle ?
Vocabulaire
Où ? Pelec'h ?
en bas : en traoñ
en haut : e lein
près de : tost da
homme : den n.m. tud
an den - an dud
maison : ti n.m. tiez
an ti - an tiez
armoire : armel n.f. armelioù
an armel - an armelioù
sac : sac'h n.m. seier
ar sac'h - ar seier |
affiche : skritell n.f. skritelloù
ar skritell - ar skritelloù
lavabo : gwalc'heris n.m. gwalc'herisoù
ar gwalc'heris - ar gwalc'herisoù
boite : boest n.f. boestoù -
ar voest - ar boestoù
fenêtre : prenestr n.m. prenestroù
ar prenestr - ar prenestroù
porte : dor n.f. dorioù
an nor - an dorioù
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Pelec'h emañ ?
Où est-il ?/Où est-elle ?
Amañ emañ.
Il/elle est ici. (Ici il/elle est.)
Aze emañ.
Il/elle est là. (Là il/elle est.)
Ahont emañ.
Il/elle est là-bas. (Là-bas il/elle est.)
Eno emañ.
Il/elle y est. (Y il/elle est.)
Pelec'h emañ an ti ?
Où est la maison ?
Amañ emañ (an ti).
Elle est ici. La maison est ici. (Ici elle est/ Ici est la maison.)
Pelec'h emañ an den ?
Où est l'homme ?
Aze emañ (an den).
Il est là. L'homme est là. (Là il est/ Là est l'homme.)
Pelec'h emañ Yann ?
Où est Yann ?
Amañ emañ.
Il est ici. (Ici il est.)
N'emañ ket amañ.
Il n'est pas ici.
Pelec'h emañ al levr ?
Où est le livre ?
War an daol emañ.
Il est sur la table.
War an daol emañ al levr.
Le livre est sur la table. (Sur la table est le livre.)
Amañ emañ Yann ?
Yann est ici ?
Ya, amañ emañ.
Oui, il est ici.
Ya, amañ emañ Yann.
Oui, Yann est ici.
N'emañ ket Yann amañ.
(Non,) Yann n'est pas ici.
N'emañ ket Yann aze ?
Yann n'est pas là ?
Nann, n'emañ ket aze.
Non, il n'est pas là.
Nann, n'emañ ket Yann aze.
Non, Yann n'est pas là.
Geo, aze emañ.
Si, il est là.
Yezhadur Grammaire
1. PELEC'H ? correspond à la question OÙ ?
Après ce mot interrogatif on emploie la forme verbale emañ, troisième personne du singulier du verbe BEZAÑ (être). C'est une forme de situation que l'on traduit souvent par « se trouve ».
A cette troisième personne, le genre ne s'exprime pas. « Pelec'h emañ ? » veut dire aussi bien « Où se trouve -t-il ? » que « Où se trouve-t-elle ? ». Cette forme peut être suivie d'un sujet : Pelec'h emañ an den ? : Où se trouve la personne ?
2. A la question « PELEC'H ? » on répond par un COMPLÉMENT de lieu dont le plus simple est l'adverbe de situation.
Pelec'h emañ ? AMAÑ emañ. ici
AZE emañ. là
AHONT emañ. là-bas
ENO emañ. y ; à cet endroit
3. Formation du verbe EMAÑ.
Construit à partir de « MA[1] » (lieu), on lui a rajouté E (dans) et il est complété par la désinence du verbe ÊTRE correspondant au sujet.
emaon = E + MA + ON « Dans le lieu je suis. »
Cette forme sera traduite par « Je suis » ou « Je me trouve » et doit être employée lorsque l'on est quelque part . Cette forme est employée pour la situation dans l'espace et parfois dans le temps.
Er c'hlas emaomp.
Nous sommes dans la classe.
Dans la classe nous sommes.
Ar c'hentañ a viz mae emaomp.
Nous sommes le premier mai.
4. Conjugaison du verbe Être dans sa forme de SITUation.
Er gêr emaon. Je suis à la maison. (= chez moi)
Er gêr emaout. Tu es à la maison. (= chez toi)
Er gêr emañ. Il est à la maison.
Er gêr emañ. Elle est à la maison.
Er gêr emaomp. Nous sommes à la maison.
Er gêr emaoc'h. Vous êtes à la maison.
Er gêr emaint. Ils/elles sont à la maison.
Er gêr emeur. On est à la maison.
5. L'interrogation, l'affirmation, la négation.
YA correspond à OUI et NANN correspond à NON.
a. L'interrogation
Dans la proposition simple, il n'y a aucune différence entre la forme interrogative et la forme affirmative, sauf l'intonation dans la parole et le point d'interrogation dans l'écriture.
Aze emañ ?
Il est là ?
(Ya,) Aze emañ.
(Oui,) Il est là.
b. La négation
NE ... KET correspond à l'adverbe de négation, encadrant le verbe, NE ... PAS français. Devant une voyelle, il prend la forme N' ... KET.
N'emañ ket aze.
Il/elle n'est pas là.
N'emañ ket aze ?
Il/elle n'est pas là ?
Lors d'une question à l'affirmative :
Aze emañ ?
Il/elle est là ?
La réponse peut être
(Ya,) Aze emañ.
(Oui,) Il/elle est là.
ou
N'emañ ket.
Non. (Il/elle n'est pas (là).)
ATTENTION, pour répondre NANN, la question doit être interro-négative :
N'emañ ket Yann aze ?
Yann n'est pas là ?
Nann, n'emañ ket.
Non.
Nann, n'emañ ket Yann aze.
Non, Yann n'est pas là.
Si la réponse à une question interro-négative est positive, en français on répond par SI, en breton on répond par EO.
N'emañ ket aze ?
Il/elle n'est pas là ?
Eo, aze emañ.
Si, il/elle est là.
6. La construction de la phrase bretonne.
En breton, c'est l'élément sur lequel on veut insister qui commence la phrase.
Si vous demandez OÙ ?, la réponse DOIT commencer par une indication de lieu (adverbe : aze, amañ ... ; un groupe nominal introduit par une préposition : war an daol, e-kichen ar gador ...) En français, ils correspondent à une fonction de complément circonstanciel de lieu.
Pelec'h |
emañ |
al levr ? |
Où |
est |
le livre ? |
1 |
2 |
3 |
Aze |
emañ |
(al levr). |
là |
est |
il (le livre) |
1 |
2 |
3 |
War an daol |
emañ. |
ø |
sur la table |
est |
il |
Dans la phrase interrogative, on a le même ordre de mots qu'en français :
1 : le mot interrogatif
2 : le verbe conjugué
3 : le sujet
Dans la réponse positive, l'ordre est différent.
En français
1 : le sujet
2 : le verbe
3 : le complément (ici un C.C. de lieu)
Le livre est sur la table |
En breton
1 : le complément
2 : le verbe conjugué
3 : le sujet (quand il est exprimé)
War an daol emañ al levr. |
Dans la phrase bretonne normale,
LE VERBE CONJUGUÉ EST EN DEUXIÈME POSITION.
ATTENTION :
On rencontre parfois le verbe « emañ » en tête de phrase.
Emañ al levr war an daol.
Le livre est sur la table.
Est le livre sur la table.
REMARQUE SUR LE VERBE.
Le breton est une langue économe contrairement au français.
En français on a :
Les gens sont à la maison.
Ils sont à la maison.
En breton on dira :
Er gêr emañ an dud.
Er gêr emaint.
En breton, dans une phrase déclarative, quand le sujet est exprimé par un pronom, un nom, un groupe nominal, le verbe ne porte pas la désinence de la personne. On utilise alors la forme de la troisième personne du singulier.